Réveil... [Libre]

Invité

Non loin de la route se trouvait une silouette couchée encore invisible dans la pénombre sous le couvert d'un magnique chêne, elle se trouvait près de ce qui semblait être les restes d'un feu de camp qui ne s'était éteint il n'y avait que très peu de temps... Bientôt, la silouette se recroquevilla légèrement sur elle-même à cause du soudain manque de chaleur et elle ne mit pas plus de cinq minutes pour se réveiller. Delioril, parce que c'était ainsi qu'il se nommait, se leva presqu'aussitôt sans manquer à bien s'étirer tout en émettant un long baillement... À l'horizon, les premières éclaircies indiquaient que le soleil n'allait pas tarder à se lever et sans tarder, il rassembla ses affaires et se remit en route. Mais en route vers où ? Lui-même ne le savait pas, il vagabondait un peu partout, n'ayant aucune destinatiion précise. Soudain, un gargouillement se fit entendre, indiquant la protestation de son estomac pour le manque de nourriture et soupirant, il regarda autour de lui et aperçut une petite forêt à l'Ouest qui devait se trouver à deux ou trois kilomètres de l'endroit où il se trouvait...

Arrivé à la lisière de la forêt, il aiguisa ses sens avec un maximum de concentration et il s'avança sous la cîme des arbres. Après une vingtaine de minutes de recherche intensive, il finit par retrouver des empreintes fraîches d'un troupeau de biches. Il les suivit et trouva bientôt ce qu'il cherchait, à une quinzaine de mètre en face de lui se trouvait le troupeau en question qui était en train de s'abreuver dans un petit étang. Malheureusement pour lui, à part son katana, il n'avait pas de quoi tuer une de ses bêtes et un arc lui aurait été d'un grande utilité... Ainsi, il dut employer la ruse du chasseur et il grimpa dans l'arbre le plus proche et lorsqu'il fut assuré d'être à l'abri des sens aiguisés du troupeau. Tout ce qu'il lui restait à faire, c'était de les attirer vers lui et pour ce faire, il lança une pierre sur laquelle était accroché une de ses affaires par dessus les têtes du troupeau et comme le vent apporta son odeur marqué sur l'affaire accrochée à la pierre au nez du troupeau, celui-ci, affolé, ne put s'empêcher de fuir dans la direction opposée au caillou, c'est-à-dire, vers lui. Il les vit passer au-dessous de lui, mais attendit d'attaquer le dernier, de façon à ne pas se faire piétiner et lorsque le dernier passa, il sauta de sa branche et asséna un violent coup de katana sur la bête qui s'effondra aussitôt...

Après s'être rassasié, il sécha la viande restante et la conserva dans un morceau de tissus qu'il plaça dans son sac. Lorsqu'il retrouva la route, le soleil s'était déjà élevé d'une quarantaine de de degrés et Delioril estima qu'il devait être pas très loin de 10 heures...

Invité

Illyedan était en chemin pour le désert. Il avait passé la veille chez les humains, avec son père et d'autres soldats. Le jeunee bohémien avait fêté toute la soirée, et maintenant il s'en repentissait.

Une main à son front et l'autre à ses rênes, Illyedan souffrait d'un mal de tête assez persistant. Chaque pas que son cheval lui donnait l'impression d'un coup de masse sur son cerveau. Il chevauchait depuis près de deux heures maintenant et commençait à se demander s'il allait finir par arriver à destination.

Il remarqua, sur le bord de la route, un jeune humain qui devait avoir le même âge que lui. Illyedan arrêta Désir et fit un signe de la main pour saluer le jeune homme.

Invité

Delioril dévisagea le nouvel arrivant, celui-ci montait un magnifique cheval et il semblait avoir la gueule de bois, indiquant qu'il devait avoir participé à une fête la veille ou quelque chose dans le genre... En prêtant un peu plus d'attention sur son revêtu, il devina que ça devait être un bohémien.

Il répondit au salut du jeune homme par un simple signe de tête. Puis il prit son sac, chercha quelques instants et finit par y ressortir un petit sachet contenant des racines séchées d'une plante nommée Kaesia. Il s'en appropria une qu'il tendit au jeune homme...

"Vous en voulez une ? C'est très utile contre la gueule de bois, j'en porte toujours avec moi, étant adepte de l'alcool..."

Invité

"Vraiment? Dans ce cas, ce n'est pas de refus!"

S'exclama le bohémien. Il le regretta car son trop grand entousiatme augmenta son mal de tête, mais il garda le sourire. Illyedan prit la racine des mains de Delioril. Pendant ce temps, Désir se mit à humer l'air. Il renifla le jeune homme qui se tenait à côté de lui. Il renacla.

*Sang.*

Mais le bohémien rassura l'animal de quelques caresses. Sans doute le garçon venait-il de chasser.

"Merci pour la racine. Viendrait-tu de chasser, par hasard?"

Demanda Illyedan, jovial.

Invité

Le jeune bohémien accepta aussitôt, entousiaste, la monture, elle renacla l'air et sentit Delioril et renacla aussitôt. Le jeune voyageur ne broncha pas, ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait devant cette situation et il devina de suite ce que le cheval venait se sentir, l'odeur du sang, il n'y avait que cette odeur qui aurait pu le faire renacler ainsi... Ensuite, le bohémien calma sa monture en la carressant tendrement, avec amour et elle finit par se calmer. De toute évidence, le cavalier avait également compris la réaction de l'animal et questionna Delioril... Il répondit avec un calme étonnant pour la révélation qu'il s'apprêtait à déclarer :

"Oui, j'ai encore des restes conservés dans mon sac, c'est ce que ta monture a du sentir en premier lieu, mais je ne pense pas qu'elle aurait renaclé de la sorte pour une chose aussi commune alors autat te le dire directement pour que les choses soient claires : le sang souille mes mains."

Et il continua à marcher, comme si pour lui ce qu'il venait de dire était la chose la plus normale au monde.

Invité

(HJ: je m'excuse d'avoir mis tant de temps à répondre...)

Illyedan ne s'offusqua pas de la révélation. Dans ce monde déchiré par les conflits, qui n'avait pas du sang sur les mains? Lui même avait tué. Toutefois, bien que relativement communes, les personnes acceptant aussi froidement le fait qu'ils avaient tués restaient tout de même impressionnantes. Le boh.mien fut forcé de reconnaître cette qualitée à l'humain.

Il consomma la racine (HJ: disons qu'elle se manges crue... lol ^^) et décida de suivre le jeune homme, au pas.

"Ça te déranges si je t'accompagnes un momment? Où comptes-tu voyager?"

S'enquit le bohémien, obligeant sa monture à rester à proximité de l'odeur qui l'énervait.