Evalaness
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 une route vers le passé [PV Eärodia]

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Olórin Galathil
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Olórin Galathil


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MessageSujet: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptySam 12 Mai - 1:14

Après avoir traversé le désert de Meiin-Niel, Olórin arriva dans le territoire elfique, dans la plaine de Hydia plus précisément. Cet endroit était réputé pour être particulièrement ouvert à la lumière du soleil ou à celle de la Lune quand la nuit était tombée. Ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait dans ce lieu presque magique. En effet, la dernière fois était quand il avait douze ans, juste quelques semaines après la disparition d’Azuria. Totalement perdu, il aurait pu trouver refuge dans la cité de Celándir, là où sa mère était née mais il ne l’avait pas fait. Il voulait tout simplement fuir le monde et ne plus exister.
Et puis, il devait le reconnaître, il ne savait pas si sa vie allait se poursuivre bien longtemps. Il faut dire qu’à ce moment, il ne faisait strictement rien pour améliorer son état. Il se laissait irrémédiablement mourir de faim comme pour expier sa faiblesse. Evidemment, ceci n’avait servi à rien ni personne. Il était devenu totalement inutile au monde et ce n’est que lorsqu’il perdit connaissance qu’un signe se produit. Il avait alors entendu la voix de son frère et de sa sœur mais aussi leur aura comme s’ils se trouvaient tout près de lui. Or, ceci était pourtant impossible puisqu’ils étaient morts. Pourtant, il avait entendu leur voix et leur message : tous deux voulaient qu’il vive et qu’il se lance dans un long périple qui était sensé donner un nouveau sens à sa vie. Aujourd’hui, il savait que c’était cela qui l’avait sorti de son coma et il avait commencé à entrevoir ce sens à donner à sa vie mais il était encore loin du but, lui qui restait enfermé dans sa solitude.

Aujourd’hui, il était revenu dans ce lieu où il avait faillit mourir. Un but, il n’en avait pas encore trouvé, il ne faisait que suivre la directive qu’il avait entendue. Toutefois, l’ocariniste cherchait autre chose cette fois-ci. En effet, il voulait rencontrer ce peuple auquel il appartenait en partie, non pas pour lui car il se détestait mais surtout pour tenter de rencontrer des personnes susceptibles d’avoir connu sa mère. Olórin ne l’avait pas beaucoup connue puisqu’elle était morte alors qu’il avait cinq ans. Toutefois, il gardait en lui cette sensation de chaleur qui se dégageait d’elle à son égard. Cette douceur lui avait cruellement fait défaut par la suite même si Arwen avait tenu, outre son rôle de sœur, un rôle de mère pour lui. Il voulait pouvoir parler de cette femme qui restait ancrée dans sa mémoire et pour qui il ressentait une affection sur laquelle il ne parvenait pas à mettre de mots. Pourquoi ? Probablement car il ne mentionnait plus aucun de ses sentiments depuis plus de sept ans.


* Maman, me voilà de retour sur ces terres qui t’ont vu naître. Je ne sais pas si tu me vois de là où tu es mais je compte retourner dans cette cité où tu as grandi afin de retrouver des bribes de ton existence. * dit-il à sa mère en regardant en direction du ciel.

Le jeune homme prit ensuite son ocarina et l’observa durant quelques instants avant de parler à voix haute. Tout dans son attitude témoignait de sa profonde tristesse et celle-ci allait bientôt être diffusée à travers la plaine. En effet, Olórin allait jouer une mélodie, non pas pour combattre ou pour lire dans l’âme de quelqu’un mais pour adresser un message à sa mère sous la forme des notes qu’il soufflait à travers son instrument.

- « Maman, laisse-moi te dédier cette mélodie. » dit-il avec une voix affirmée mais assez faible.

Portant l’ocarina à sa bouche, le demi-elfe fit résonner les premières notes de sa mélodie dont la tristesse se propageait à travers la plaine mais aussi la forêt. Bien sûr, il ne cherchait pas à ce que l’on vienne à lui et de toute façon, il reprendrait la route dès que le morceau serait terminé. Il voulait simplement jouer pour sa mère, chose qu’il n’avait pu faire qu’une seule et unique fois de son vivant, le jour de l'anniversaire de cette dernière quand lui venait tout juste de maîtriser quelques notes d’un ocarina qu’il peinait à maîtriser.
La mélodie était donc profondément marquée par la tristesse de l’ocariniste et même s’il n’en avait pas conscience, plus aucun bruit ne se faisait entendre aux alentours, comme si la nature écoutait et respectait sa peine.
Quant à son aura, elle se répandait elle aussi autour de lui mais elle ne contenait pas seulement sa peine mais aussi sa chaleur, son amour vis à vis de sa mère, sentiment qui était le véritable message de cette mélodie. Finalement, jouer de son instrument était le seul et unique moyen par lequel il exprimait ses sentiments.

Après avoir joué la dernière note, Olórin ne prononça pas le moindre mot car après tout, il avait déjà exprimé si fort tout ce qu’il ressentait. Ainsi, il était désormais prêt à reprendre la route vers la cité elfique de Celándir.
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Eäródia Glil-Galad
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptySam 12 Mai - 1:51

Il faisait beau, les oiseaux chantaient, l'air soufflait en une douce brise caressant à volonté le visage, et le soleil rayonnait de milles feux. Vraiment, pouvait-il y avoir une plus belle journée que celle-ci ? J'en doutais. C'est pourquoi, décidée à profiter au maximum de la vie qui m'avait été donnée, j'avais pris quelques affaires, mon épée bien sûr, mon sceptre évidement, mon diadème fièrement posé sur ma tête, une tenue légère afin de profiter du pouvoir des rayons, sans oublier mon fidèle ami, MaO Boy. Mes pas m'avaient conduits au hasard des chemins de la forêt dans la plaine...Cette plaine...Il est vrai que je marqua un certain temps d'arret avant d'oser fouler l'herbe de mes pieds. Pourquoi ce doute soudain ? Sans doute parce que c'était dans cette plaine, bien que plus loin, que je m'étais adonnée mainte et mainte fois à la chasse aux nains avec mes compagnons d'armes de l'époque...Chasse aux nains sévérement réprimandée...Ce qui m'avait vallu ma première mission...Je fronça un isntant les sourcils, et d'un geste de la main, je fis semblant d'enlever ses pensées de ma tête. J'avança alors précautioneusement dans l'herbe sèche et dorée, après avoir enlevé soigneusement mes bottes, pour mieux capter l'énergie qui émanait de cette terre.

Bien vite, après quelques pas, j'enleva l'harnachement de MaO Boy, et d'un geste de la main, l'invita à prendre le galop et à être libre, l'espace d'une après -midi...Il en avait bien besoin, surtout après toutes ces aventures traversées ensemble...Je flannais, avançant lentement, chose qui ne me ressemblait pas du tout à vrai dire, mais qui pourtant prenait le pas sur mon comportement habituel...Etais ce ce besoin de solitude qui me prenait parfois qui refesait surface, m'obligeant à m'isoler du monde ? Sans doute...J'avais besoin de retrouver mon jardin secret, mais ici n'était pas le bon endroit à vrai dire...D'ailleurs, des pensées revienrent m'assaillirent...Du sang, des cris, des éclats de rire...Je frissonna...Comment avais je pu participer à ce massacre ? La jeunesse me direz vous nous fait faire bien des folies...mais des folies meurtrières, est-ce une erreur de jeunesse ?

J'avais expié ma faute en quelque sorte, et cela m'avait même valu une réputation de héroïne parmi mon peuple, ainsi que ce fameux sceptre...Mais étais ce assez ? J'en doutais...Jamais je n'y repensais, et c'était seulement la première fois que je revenais sur les lieux du drame...et que ces questions m'assaillaient.
Je soupira, et leva les yeux sur l'horizon. D'un côté, cet endroit était parfait pour célébrer le soleil, moi qui adorait le faire. D'ailleurs, pour aujourd'hui ce sera cet endroit que je choisirais. Le plus grand astre du monde avait bien le droit à une plaine pour lui tout seul après tout !
J'entendais MaO Boy galoper au loin, et je parvenais à ressentir ses émotions : extase totale, émerveillement, envie de vivre...D'un coup le contact se coupa, et je sus qu'il m'avait fermé ses émotions, son esprit, lui tout simplement, pour mieux profiter de sa liberté de quelques heures. Je savais qu'il reviendrait tôt ou tard, lorsque moi même j'en aurais marre. En attendant, soit il broutait l'herbe jaune et sèche, ou bien il fréquentait quelques troupeaux sauvages et tentait de conquérir quelque jument de bonne famille.

J'en étais à ces réflexions lorsque me parvint une mélodie assez bizarre, mais si belle...et si triste. Je m'arréta net, cherchant des yeux l'auteur de ce chef d'oeuvre, mais ne le trouva point. Alors, pensant que ce n'était qu'une halucination de plus, peut être le chant des morts de cette plaine, je me laissa entrainer, vidant mon coeur et ma tête de pensées inutiles et futiles, laissant donc mon esprit s'envoler parmi les oiseaux, souffler comme le vent, chanter comme les oiseaux. J'écoutais peu de musique habituellement, n'ayant pas le temps , mais, lors des traditionelles fêtes de Célandir, je prenais plaisir à écouter quelques ballades crées par de jeunes et talentueux elfes...Je devais bien avouer pourtant que jamais je n'avais entendu aussi beau...

Pourtant, le bonheur se transforma bien vite en malheur...Je sentis mon coeur devenir lourd, lourd d'émotions intenses, d'émotions sincères, d'émotions inconnues jusqu'à présent...J'étais prise d'une irrésistible envie de pleurer, et je ne pus retenir les quelques larmes qui tombèrent en silence sur mes joues palies par la tristesse m'envahissant petit à petit...Jamais je n'avais été triste, jamais je n'avais versé une larme...Qui était donc la personne qui parvenait à me rendre aussi...faible ?!
Inconsciement sans doute, mes pas me guidèrent jusqu'à elle...ou plutôt lui.Je resta prudement à quelques bons mètres de lui, observant ses moindres faits et gestes. Il semblait ne pas me voir, ni même me sentir. Et moi je semblais ne pas vraiment le voir, je ne songeais même pas à sortir mon épée au cas où non, je ne pensais qu'à être triste...J'avais au fond de moi des tristesses que j'avais enfouies tellement profondément que je ne savais pas qu'elles existaient...C'était si beau...si pur...
D'un coup cela s'arréta, mais on pouvait encore entendre quelques notes voler au vent, et s'engoufrer dans la forêt...Moi je resta là, telle une vision aux yeux des gens. J'étais bouche bée, mes yeux brillaient d'avoir versé quelques larmes si rares chez moi, mes cheveux voletaient au vent, ma cape de même, mes mains pendaient le long de mon corps, mes yeux bleus d'habitudes si vifs et si malicieux semblaient s'être éteints...

En face de moi se trouvait un prodige, mais un prodige qui semblait ébranlé par ce qu'il avait joué. Un prodige qui ressemblait à un elfe, mais empreint d'un parfum d'ailleurs...Mes sens étaient endormis, je ne parvenais pas à "sentir" les émotions ou les sentiments de cette personne, et là seule chose qui me marqua était ses cheveux...bleux...ainsi que son tatouage sur le front...
Je ne parvenais plus à articuler uin mot, bien que je sentais mes sens reprendre peu à peu le dessus sur mes émotions, et mon corps redevenir alerte...Je ne dis donc rien, mais , pour je ne sais quelle raison, je tendis ma main droite vers lui, paume ouverte, comme si je lui donnais quelque chose, ou lui tendait la main...
Bientôt, très bientôt, d'ici quelques secondes, je serais à nouveau entièrement maitre de moi même, et serait capable de jouer à nouveau avec les mots comme lui jouait avec les notes...et les sentiments des gens...
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Olórin Galathil
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptySam 12 Mai - 4:14

En jouant sa mélodie, Olórin n’avait pas vraiment prêté attention à l’environnement qui l’entourait. Ainsi, il ne s’était pas rendu compte qu’une personne avait entendu sa mélodie, sa tristesse. Cette personne se trouvait à quelques mètres de lui et il ne la vit qu’après avoir ressenti son aura au moment où il allait reprendre la route pour se rendre dans la cité des elfes. Il se retourna et vit ensuite qu’une jeune femme se trouvait à proximité. Sa posture était étrange. En effet, elle tendait sa main droite vers lui, comme si elle voulait qu’il lui prenne la main. A moins que ce soit plutôt elle qui voulait prendre la sienne.
Son regard se porta alors sur cette jeune femme qui devait probablement avoir un âge proche du sien. Relativement fine, elle n’était pas dénuée de muscles, ce qui lui laissait penser qu’elle pratiquait une activité physique soutenue. Au vu de son arme et de sa tenue pourvue de protections, cette activité était certainement guerrière. Cette inconnue était donc une combattante et la paume qu’elle lui montrait le confortait dans son idée. Pourquoi ? Probablement parce que cette main était marquée par le manche d’une épée tenue durant de nombreuses heures. En tout cas, à côté de ce physique digne d’une combattante d'expérience, il devait aussi souligner la beauté qu’elle dégageait. Cette femme, dont l’appartenance au peuple des elfes était aisément visible grâce à ses oreilles, était donc une sorte de mariage entre la beauté et la force. C’était du moins ce que son regard lui laisser penser.
Au-delà de tous ces points, il s’attarda un peu plus sur son visage exprimant une tristesse conséquente. Il pouvait d’ailleurs voir cette humidité encore présente sur son visage et qui témoignait du passage de quelques larmes. Cette tristesse, il avait bien une petite idée de sa source mais ce n’était pas sa préoccupation principale car il ressentait une sorte d’appréhension à l’égard de cette inconnue. Quelque chose l’intriguait fortement mais il ne parvenait pas à dire ce que cela pouvait-être. Il fit alors quelques pas dans sa direction, chose rare venant de sa part surtout qu’il n’avait pas tenté de prendre son ocarina au cas où il aurait dû se défendre. Il était indéniablement poussé vers cette jeune femme dont il ignorait encore le son même de sa voix et une fois arrivée à moins de deux mètres d’elle, il prit la parole.


- « Pardonnez-moi si je vous ai troublé avec ma musique. Je pensais être seul et c’est pourquoi je me suis permis de jouer une mélodie. » lui dit-il pour s’excuser de l’impacte de la mélodie sur la jeune femme.

Olórin n’était pas sans connaître les effets possibles de sa mélodie mais il ne voulait pas donner d’interprétations. Ainsi, si la jeune femme avait pleuré, elle devait avoir ses raisons que la mélodie avait suscitées En tout cas, s’être rapproché d’elle ne fit que renforcer cette curieuse impression qu’il ressentait à son égard. Toutefois, elle se précisait.

- « En regardant votre visage, j’ai la curieuse impression de déjà vous connaître. Ne nous serions pas déjà rencontrés auparavant ? » lui demanda-t-il avec un très fort côté intrigué.

Vint ensuite un enchaînement de sensations et de souvenirs qui s’entremêlent pour finalement aboutir à une réponse à cette interrogation. L’ocariniste se rappela alors qu’il avait déjà vu cette femme autrefois alors qu’il n’avait que cinq ans. Ce jour-là, une cérémonie d’adoubement avait lieu dans la cité de Celándir en présence de la famille royale. Dans la foule, Olórin se trouvait en compagnie de sa mère mais aussi de son frère et de sa sœur. C’était la première fois que le petit garçon voyait la famille royale dont lui avait si souvent parlé ses parents dans le sens où il devrait plus tard la défendre en cas de guerre. C’était son devoir en tant qu’elfe lui avait dit sa mère. A cette époque, le petit garçon n’avait pas compris la portée de cette phrase mais il n’en restait pas moins impressionné par le spectacle qui s’offrait à lui. Et puis, son attention avait été attirée par la présence de deux petites filles aux cotés du roi. Leurs tenues étaient luxueuses et elles l’intriguaient.

* Maman, qui sont ces deux petites filles * ? avait -il demandé en tirant quelque peu sur la robe de sa mère.

* Ce sont les princesses du royaume des elfes. Plus tard, ce seront elles qui gouverneront notre peuple et en tant qu’ocariniste tu devras les protéger avec tes mélodies. * avait-elle répondue d’une voix posée tout en souriant tendrement à la curiosité de son fils.

L’attention de l’enfant avait été attirée et plus particulièrement sur la petite fille qui avait le même âge que lui. Ceci n’avait d’ailleurs pas échappé au regard de sa mère qui sourit en voyant son petit enfant regarder une fillette de cette manière, chose qu’il n’avait encore jamais fait auparavant.

* Cette petite fille que tu regardes avec tant d’insistance est la princesse Eäródia. Elle a le même âge que toi mais contrairement à toi, elle ne te connaît pas encore alors si tu désires la rencontrer, essaie d’attirer son attention ou devient un musicien qui saura la protéger. * avait-elle ajoutée en souriant.

Olórin avait alors rougi en écoutant les paroles de sa mère mais après quelques secondes, il se décida à faire un grand signe de la main à l’attention de la princesse tout en l’appelant. Avait-elle entendue l’appel du petit garçon qui s’écriait « Princesse Eäródia, je suis Olórin et je serai bientôt le plus grand de tous les ocarinites » ? Il l’ignorait et n’avait pas davantage de souvenirs de cette événement d'une époque bien lointaine. En tout cas, ce souvenir était revenu à lui et le faisait aujourd’hui sourire en repensant à cette époque heureuse.

Observant avec attention le visage de la jeune femme, il comprit qu’il était réellement en présence de cette petite princesse devenue femme. Il décida donc de se présenter à elle et cette fois, il était sûr qu’elle l’entendrait.

- « A présent, je me souviens de vous. Je ne pense pas que vous me connaissez mais en revanche je connais votre identité même si je ne suis pas revenu sur ces terres depuis des années. Vous êtes la princesse Eäródia n’est-ce pas ? La dernière fois que je vous ai vu, j’avais cinq ans. » dit-il en souriant assez timidement car sourire amplement était bien trop difficile pour lui.

Ne la quittant pas des yeux, il lui témoignait cette nostalgie d’un passé heureux qu’il semblait retrouver rien que par la présence de la jeune femme. Chose dont il lui fit part.

- « Vous revoir me renvoie dans un passé auquel je tiens mais laissez-moi me présenter à vous. Je me nomme Olórin et je suis ocarniste. Mon voyage me conduit aujourd’hui vers Celándir, la cité de mon enfance et vous êtes la première personne qui m’est familière. » dit-il en baissant légèrement la tête.

Parler avec un tel enthousiasme n’était pas quelque chose d’habituel chez lui depuis ces sept dernières années et il pensait s’être peut-être trop emporté à l’égard de la jeune femme. Toutefois, il était redevenu, même si ce n’était que durant quelques instants, le petit garçon de la cité de Celándir, celui qui s’était émerveillé devant une petite fille devenue une femme aujourd’hui.
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Eäródia Glil-Galad
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptySam 12 Mai - 13:40

Petit à petit, mes sens redevinrent entiers, libres de tout pouvoir subjectif. J'avais l'impression de sortir d'un rêve lointain, et mon esprit était encore embrumé de vapeurs rappelant d'étranges notes de musiques aux sonorités bien particulières. Quoiqu'il en soit, je pris conscience de ma position, et de ma main. Un peu génée de mon attitude, moi qui me devait de paraitre toujours parfaite et sérieuse, je rougis légèrement et baissa lentement ma main, la laissant pendre au côté du fourreau de mon arme. Cependant, mes yeux reprirent enfin leur malice habituelle, et je pencha légèrement la tête sur le côté. J'étais intriguée. Intriguée oui, par ce jeune homme semblant être de mon âge, élancé tel un brin d'herbe, au physique révèlant une certaine robustesse malgré son manque de chair apparente. Il possèdait donc une morphologie qui caractérise les hommes un peu rêveurs, sincères, vifs et empreints de malice et de joie de vivre. Le seul hic, c'est que la joie de vivre, lui ne paraissait pas l'avoir. Il devait certainement y avoir une raison, à moins que ce ne soit juste le résultat de sa mélodie qui aurait joué sur lui aussi.
Je m'attarda alors à mon tour sur son visage, révèlant une beauté et une finesse exemplaire, digne d'un elfe. Ses traits semblaient marqué par la tristesse, mais cela le rendait agréable à regarder. De plus ses cheveux, en bataille d'ailleurs, étaient blancs aux reflets bleus. Original, et peut être une caractéristique propre à son peuple. On avait envie de le prendre dans ses bras, et cela, je me demandais si c'était un effet de mon imagination ou la réalité. Je me doutais cependant de son goût pour la solitude, çela émanait de lui comme émanait nombres d'émotions appartenant aux gens.
Je réalisa qu'il s'était approché à deux mètres de moi. J'aurais pu fuir, même si c'était le genre de chose qui ne me ressemblait pas, mais j'aurais pu tout au moins me mettre en sécurité, et ainsi le prévenir des risques qu'il prenait. Pourtant, je n'en fis rien, non, je me contenta de l'observer venir à moi, chose que peu de gens faisaient vraiment. Oui, les gens étaient tellement superficiels, ce n'était que des notions de politesse et de courtoisie, tandis qu'à ce moment même je sentais son attitude sincère, pure, et dénouée de sentiments hostiles. Je le laissa donc s'exprimer, de sa voix chantante comme était ses notes de musiques. Il s'excusait d'avoir joué...je lui souris d'un petit sourire sincère et empreint de gentillesse si je puis dire, avant de tendre ma main pour la poser sur son épaule droite, tout en lui répondant :


- Le trouble est parfois nécessaire à l'esprit, pour lui permettre de mieux avancer... Quant à votre mélodie, permettez lui de s'envoler au delà des frontières, au delà des arbres, au delà des sentiments...Vous n'avez pas besoin de mon pardon, vous avez ma bénédiction...

Ces paroles me firent réfléchir à l'effet qu'avaient eu ces notes. Maintenant, rien sur mon visage ne rappelait ma défaillance de quelques instants, mais mon coeur lui avait été chamboulé. Je n'avais manqué de rien, j'avais été heureuse et pourtant quelque part au fond de moi, je souffrais. La souffrance nous fait surmonter de nombreuses choses...Il semblerait que l'incident de mon adolescence m'avait marqué bien plus que je ne le pensais...et ne l'avouait. Aujourd'hui, oui, je regrettais. Et je prenais conscience de la gravité de mon acte passé. Il était donc clair qe je devrais tout faire pour effacer cela, même si on n'efface jamais une telle chose...
Je remarqua qu'il me regardait avec insistance, et je me surpris à faire de même. Je le regardais dans les yeux, cherchant je ne sais quoi, mais cherchant quelque chose. Ses paroles suivantes me confortèrent dans l'idée qu'il n'était pas là par hasard, ni que c'était une personne anodine. Cependant, je ne voyais pour l'instant pas qui il pouvait être. Ayant retiré ma main de son épaule, je posa celle-ci un instant sur l'emplacement de mon coeur, cherchant quelque chose...que je ne trouva pas. Je finis tout de même par lui répondre :


- Connaître quelqu'un est un grand mot...Et j'attends avec impatience le jour où quelqu'un me percera vraiment à jour...

Je souria, pour ne pas l'effrayer, lui qui semblait prendre sur lui pour franchir les quelques pas qui nous séparaient. J'avais un sentiment, ou plutôt la sensation qu'il fouillait quelque part dans sa tête une réponse, et je me surpris à faire de même. Bien que je ne le connaissais pas vraiment, j'avais l'impression d'avoir déjà entendu vaguement cette voix, mais en plus jeune...et avec un élan d'enthousiasme. Il se mit ensuite à se présenter. Au début, cela ne me rappela rien de nouveau, puis, au fur et à mesure, un soupçon de souvenirs me revint en tête. Je n'arrivais pas encore à le cerner, et c'est pour cela que je me répéta son nom, pour moi même...Olórin...ocariniste...cinq ans...De plus, il connaissait mon nom. Je leva un sourcil interrogateur, avant d'entrevoir enfin le souvenir vague que je ressentais à ce moment là.
J'avais cinq ans, et déjà j'étais infernale et turbulente au possible. C'était un matin d'été, et pendant que ma gouvernante luttait avec moi pour mettre ma robe de cérémonie, je ne pouvais m'empécher de crier :


* Non, je ne veux pas y aller ! Moi je veux aller me battre ! Je veux pas mettre cette robe je vous dit ! MAMAN !!!!! Maman elle veut m'obliger à mettre ce tas de chiffons horriblement laid ! *

J'étais en colère, et me débattait avec fougue. Ma reine de mère, entra, et tenta de me raisonner :

* Eä, ma chérie, c'est très important pour moi et pour ton père. Tu dois faire partie du cortège pour cet adoublement. C'est ton devoir en tant que princesse ! *

Et moi de lui répondre plus fort :

* Mais je VEUX PAS être une princesse ! Moi je veux être libre !

Et elle de sourire, puis, d'une voix autoritaire tout en se levant, mis fin à ma discussion :

* C'est comme ça et pas autrement. Ta soeur ne proteste pas elle. Si tu es sage, alors tu pourras aller trainer dans les écuries tout àl'heure. Mais en attendant, tu obéis. *

Et elle partit. Et moi je lui avait tiré la langue dans son dos bien sûr, tandis que la gouvernante parvenait enfin à me mettre les manches de cette robe.
Un sourire s'esquissa sur mes lèvres tout en y repensant. Déjà gamine, je n'aspirais qu'à une chose, la liberté ! Bon je devais avouer que j'étais vraiment impossible, surtout que maintenant j'avais pris goût à mon rang...Les souvenirs continuèrent d'affluer soudainement.
Quelques heures après cette altercation sauvage, je me revoyais debout sur une estrade aux côtés de ma soeur et de mon père, ainsi que ma mère, derrière nous, plus loin. Je faisais une moue réprobatrice tandis que mon père s'acharnait à prononcer un discours totalement inutile à mon goût. Je me sentais engoncée dans cette robe étriquée et sayante, et j'étais tout de même intimidée par le nombre de badauds qui étaient présents. Il y avait des cris, des rumeurs sourdes, bref, un truc horrible pour une petite fille n'aimant pas la société. Je me souvenais juste avoir cessé de faire la moue à l'entrée de l'elfe venant se faire adouber chevalier. C'était évidement un noble de la citée, ayant prouvé ses preuves au combat ainsi que sa loyauté envers nous. Il était absolument magnifique dans son armure, et il dégageait une telle puissance que je resta bouche bée devant ce spectacle. A partir de là, je repris le sourire et observa avec attention les moindres faits et gestes de mon père l'adoubant et du chevalier, afin de les graver à jamais en moi. Ce fut sans doute cette scène qui me conforta encore plus dans mon goût pour les armes, les faits d'armes, le courage, et la chevalerie, sans oublier les exploits. J'avais alors pensé :


* Moi, je veux être ça plus tard *

Mais mon attention avait été détournée un instant par un regard insistant sur moi, et, tandis que je regarda dans cette direction, je me souvenais avoir apperçu deux yeux marrons vifs et perçants, ainsi que quelques mots : * Princesse, Olórin, plus grand, ocariniste *
Etant trop petite, je ne compris pas du tout ces mots, et j'avais après avoir laissé mon regard dans la direction de ces yeux, reprit le fil de l'adoublement, laissant place à l'imaginaire et la fantaisie qui m'envahissait depuis toujours. Je me souvins aussi qu'après cette cérémonie, j'avais pu passer toute l'après midi dans l'écurie à m'occuper des nouveaux poulains...


Je le regarda dans les yeux, tout sourire. Oui je me rappelais, et cela me remplissait de joie. Finalement, il ne m'était pas vraiment inconnu...Je pris donc la parole, et d'une voix la plus douce possible, un fin sourire aux lèvres je lui répondis :

- Olórin l'ocariniste, avez vous réussi à réaliser votre rêve ? Etre le plus grand...

J'aimais entretenir le mystère, et c'était un moyen de lui faire comprendre que je me rappelais, du moins une partie, de ce souvenir commun, mais vu d'un point de vue différent. Après une petite pause je repris donc :

- Eärodia est mon nom oui, princesse...n'est qu'un artifice...surtout dans cette plaine...

Je laissa mon regard glisser de ces yeux vers la plaine, effleurant les brins d'herbe ondulant au vent, goûtant à la saveur de liberté...J'avais remarqué son petit sourire timide, et je crois que je parvenais à comprendre une partie - seulement - de son émerveillement, ne connaissant rien de sa vie. Je replaça mon regard dans ses yeux, transmettant ma joie de vivre cet instant. Peut être que ma main tendue tout à l'heure était instinctive, comme si je savais que je pouvais avoir confiance, comme si je savais que je le connaissais...Ou ciomme si je voulais le conduire dans ma vie...dans ma citée...
Car oui, j'avais bien entendu, il voulait venir à Célandir...Je me ferais une joie de lui faire découvrir...J'étais persuadée qu'il pouvait m'apprendre des choses, me faire découvris des choses que je ne connaissais pas forcément...Et peut être pouvais je lui offrir quelques connaissances que je possèdais...Je repris donc la parole, les yeux pétillants :


- Ne baissez pas la tête, soyez fier de vous...
Votre voyage vous conduit chez moi, et vous risqueriez de vous perdre...bien que je ne doute pas de vos compétences...
Permettez moi de vous faire découvrir...ma vie...ma ville...


Je souris à nouveau, tendant à nouveau la main. Il me rappelait un peu mon ami, le seul ami que j'avais eu, le fils du maître d'arme, celui qui était mort par notre inconscience...
Quoiqu'il en soit, j'espèrais ne pas l'intimider par mon comportement, qui pour moi était tellement naturel que je ne me rendais pas forcmément compte de ses conséquences...J'avais tant de choses à apprendre encore...
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Olórin Galathil
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptySam 12 Mai - 22:00

Olórin n’était visiblement pas le seul à être intrigué, c’est du moins ce qu’il pensa en observant la jeune femme dont le regard semblait le parcourir. Attendait-elle quelque chose de lui ? En tout cas, elle ne le fuyait pas puisqu’elle le laissait venir à elle sans reculer. Elle avait même déposé sa main sur épaule, le tout accompagné d’un sourire dont personne de sensé n’aurait osé mettre en doute la sincérité. L’ocariniste observa alors cette main posée sur son épaule droite et se rendit compte que cela faisait bien longtemps que personne ne l’avait touché ainsi en dégageant cette douceur. Geste anodin pour certains, il prenait un tout autre sens pour lui aujourd’hui, bien qu’il restait perplexe. Peut-être parce qu’il n’avait plus l’habitude de ressentir une proximité physique.
En tout cas, il l’écouta et comprit par ses premiers mots que sa mélodie était à l’origine de sa présence auprès de lui. La musique l’avait troublé mais elle ne lui en voulait pas et l’encourageait même à diffuser sa mélodie. Voulait-elle donc l’écouter jouer à nouveau ? Elle ne l’exprima pas et puis il n’aurait pas pu rejouer le même air car il était unique et destiné à sa mère. Ainsi, le rejouer une nouvelle fois n’aurait aucun sens et puis ses pensées se tournèrent vers ce qu’elle venait de dire.


* Le trouble est effectivement nécessaire à l’esprit pour avancer mais il faut encore qu’il ne soit pas plus puissant que celui qui le reçoit car son esprit serait alors détruit. * songea-t-il tout en repensant à sa propre situation.

Le jeune homme ne répondit donc pas à ce qu’elle venait de lui dire, non pas par manque de politesse mais car la solitude faisait qu’il parlait peu. Toutefois, il ne pouvait pas passer outre ce qu’elle lui dit ensuite tandis qu’il cherchait à se remémorer le visage de cette inconnue qu’il semblait avoir déjà rencontré. Ainsi, elle attendait que quelqu’un la découvre vraiment, comprenne qui elle était. Ainsi, soit elle avait fait en sorte que personne ne la connaisse vraiment, soit aucune personne n’avait été en mesure de savoir qui elle était vraiment. Etait-ce la mélodie qui l’avait conduit à prononcer ces mots ? Il l’ignorait mais lui répondit par une question alors que l’identité de la combattante venait de ressurgir de son passé.

- « Qu’attendrez-vous de cette personne qui vous connaîtrait mieux que quiconque ? De l’amitié ? De l’amour ? A moins que ce ne soit autre chose comme un besoin de montrer aux autres que vous n’êtes pas seulement ce qu’ils croient que vous êtes peut-être ? » demanda-t-il sans qu’il y ait une once de méchanceté dans ces questions.

L’homme ne souhaitait pas la blesser mais la comprendre, lui qui avait dressé depuis si longtemps une forteresse tout autour de lui dont seule sa mélodie pouvait s’échapper et transmettre ce qu’il pouvait vraiment ressentir.
En tout cas, il fut surpris de voir qu’elle aussi se souvenait de lui. Comment cela pouvait-il être possible ? Lui qui était comme noyé dans la foule formée par les adultes. Lui qui avait ensuite cherché à la revoir mais sans succès car les soldats du roi l’empêchaient d’entrer. Et puis, pourquoi avait-il si ardemment cherché à lui parler quand il était petit ? La réponse était relativement simple mais son esprit d’adulte ne pouvait lui fournir l’explication qu’il attendait surtout depuis tous les événements qu’il avait connus par la suite.
A présent, il se devait de répondre à cette question qui était aussi le rêve qu’il avait étant petit avant qu’il ne connaisse tous ces drames successifs. Aujourd’hui, il devait reconnaître que sa vie était un échec. D’ailleurs comment pouvait-il en être autrement de la part de quelqu’un qui se détestait plus que tout ? C’est cette rage vis à vis de lui-même qui pouvait alors se faire ressentir dans sa réponse.


- « Je ne suis pas parvenu à devenir celui que je voulais devenir et en qui mes parents mais aussi mon frère et ma sœur croyaient. J’ai échoué dans cette quête et aujourd’hui, si je ne suis pas le plus grand des ocarinistes, je ne suis que leur dernier représentant encore en vie et probablement le plus faible d’ailleurs. »

Puis en l’écoutant dire que son titre n’était qu’un artifice, il comprit qu’elle ne devait pas aimer qu’on l’appelle autrement que par son prénom, à moins qu’elle ne se sente pas digne de ce titre, chose qu’il avait du mal à croire. Peut-être souhaitait-elle simplement être mise au même niveau que ses sujets, ce qui serait tout à son honneur.

- « Lorsque j’avais cinq, après que la cérémonie d’adoubement soit terminée, j’ai cherché à vous revoir mais en vain car les soldats ne m’ont jamais laissé passer. Toutefois, au cours d’une de mes expéditions, je suis parvenu à tromper leur vigilance et j’ai fini par vous retrouver dans l’écurie. Vous aviez l’air vraiment heureuse de vous y trouver, comme si votre place se trouvait davantage ici qu’au cours de cérémonies officielles. En tout cas, je n’ai pas osé vous approcher, je vous ai seulement observé sans pouvoir faire davantage mais ne me demandez pas pourquoi car j’en ignore la raison aujourd’hui. Je suis donc reparti après que vous avoir vu quitter l’écurie, je crois bien que cela a duré plus de deux heures. Enfin tout cela pour vous dire qu’il va m'être difficile de ne pas vous appelez par votre titre. » dit-il avec ce sourire nostalgique.

D’ordinaire, Olórin ne parlait pas autant et surtout pas de lui mais la situation était différente car il se retrouvait en face d’une personne qu’il lui était familière et pour qui il avait vraisemblablement ressenti quelque chose même s’il n’en avait pas du tout conscience aujourd’hui.
En tout cas, la princesse n’avait rien perdu de son charme et de sa fougue aisément décelables aujourd’hui. Et puis son regard, son attitude le désarmait d’une certaine façon. Elle tenait à lui montrer sa cité mais certainement bien plus que cela tant ceci lui tenait à cœur. Ainsi, elle lui tendait sa main pour l’inviter à la suivre mais elle ne pouvait pas savoir quel était son état d’esprit vis à vis de gestes affectueux à son égard. D’ordinaire, il aurait déjà reprit la route en ayant trouvé une parade mais là il ne le pouvait pas. Il se refusait à adopter une attitude aussi incorrecte à son égard. Il prit alors la parole afin de lui expliquer sa situation, chose qu’il n’aurait jamais fait avec quelqu’un d’autre en temps normal.


- « Votre enthousiasme est magnifique à voir et à attendre. Cette vie qui vous anime, vous ne l’avez pas perdu depuis la dernière fois ou je vous ai vu. Pour ma part, la situation est bien différente car vous avez en face de vous un homme dont la faiblesse a coûté la vie à ceux qu’il devait protéger. Ainsi, je me suis interdis tout lien avec autrui afin de ne plus jamais trahir la confiance que l’on pourrait me porter. Toutefois, si je vis encore aujourd’hui, c’est uniquement parce que je l’ai promis à mon frère et à ma sœur et c’est pour cela que j’arpente les routes depuis plus de sept ans maintenant. » lui dit-il d’une voix à la fois triste mais aussi dure sans la croiser du regard.

Finalement, il n’avait pas pris sa main et cela pourrait paraître dur à son égard mais il ne pouvait pas faire autrement. Toutefois, il voulut se justifier afin de ne pas la blesser. Sa voix fut alors moins rude, comme s’il se mettait à découvert.

- « Pardonnez-moi. Cette main, j’aimerai la prendre dès maintenant mais je ne m’en estime pas digne. Toutefois, j’accepte avec joie de retrouver la cité de mon enfance et je ne saurai trouver meilleure guide que celle dont je peux aisément ressentir l’amour qu’elle lui porte. » lui dit-il avec un sourire timide.

A cet instant, il la regarda dans les yeux et lui sourit avec sincérité même si ce ne fut que de manière relativement brève. D’une certaine façon, il avait confiance en elle et avait envie de la suivre, même si cela n’allait être que pour un temps assez court probablement.
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Eäródia Glil-Galad
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptyDim 13 Mai - 21:21

Je continua de l'observer, de l'écouter, du mieux que je pouvais. Je pouvais ressentir l'imense tristesse qui l'envahissait, et cela me tordait les entrailles de savoir qu'il n'était pas vraiment heureux. Parfois j'avais envie de donner un peu de mon caractère à certains, à d'autres un peu de ma fougue, puis à d'autres une partie de ma joie de vivre, et à d'autres encore de la fierté...Malheureusement, celà n'était pas possible, et chaque jour passé me le rappelait davantage. On m'avait aussi dit qu'il ne fallait pas s'exténuer pour les autres...mais celà, je ne l'approuvais pas vraiment même si je n'avais jamais fait preuve d'une grande générosité. Peut être étais ce parce que je n'avais jamais eu l'occasion ?
Quoiqu'il en soit, je ne pus empécher un petit sourire, pas vraiment géné mais pas vraiment heureux de se positionner sur mes lèvres lorsqu'il me demanda ce que je cherchais...Je n'aimais pas être mise à jour, et pourtant c'était ce qu'il avait fait en quelques minutes à peine. Cependant, je devais bien avouer que je l'avais cherché...Mais mes mots étaient sortis naturellement, sans doute à cause de la confiance que je ressentais envers lui, alors que je ne le connaissais à peine. De plus, c'était tellement compliqué...Je répondis donc avec franchise, les yeux dans le vague, rêveuse :


- J'ai beaucoup de rêves...Et je crois que je recherche un peu des trois...Pas forcément dans la même personne mais...

Je m'arréta. Je ne parlais jamais de mes sentiments, et même si j'avais confiance, je ne pouvais le faire comme ça. De plus, je ne savais pas vraiment quoi penser, quoi faire à propos de celà...Ce n'était pas ma préoccupation principale à vrai dire !
Je souris cependant franchement, et plissant mes yeux je lui dis ceci :


- L'apparence est parfois trompeuse...ou tout du moins cache beaucoup de choses...n'est ce pas ?

Je repris mon sérieux en écoutant la suite de ces propos. La je n'étais pas vraiment d'accord, mais, ne connaissant pas tout, je ne pouvais pas vraiment juger. Cependant, je ne pouvais garder mon opinion pour moi, et je lui en fit donc part, d'une voix douce et posée :

- La faiblesse est un état d'esprit...Je sais que vous n'êtes pas celà, non, et je suis même sûre que votre talent est bien plus grand que tous ceux des générations antérieures à la votre. Peut être que vous ne voyez pas la réalité de vos actions, et restez vous enmuré dans une fausse opinion de vous même. Laissez vous aller, laissez vous vivre...Rien n'est plus précieux que la vie qui vous a été donné...

Peut être je ne pouvais pas comprendre...Mais j'avais entendu ses notes, j'avais entendu sa mélodie qui venait vraisemblablement du fond du coeur, et j'étais sûre qu'il était l'un des meilleurs musiciens du royaume...Vivant à la cour, j'avais pu en entendre, et parfois même en avoir mal à la tête tellement c'était inintéressant...
La cour...Le palais royal...J'adorais ma vie en y réfléchissant bien...j'étais fière de ce que j'étais, mais suivant les moments j'en faisais plus ou moins cas. Une chose était sûre, je n'aimais pas enfoncer les autres, et pour moi chaque être avait sa valeur, son utilité, qu'il soit mendiant ou noble, riche ou pauvre....J'avais une grande chance que d'être "bien née" mais cela ne me faisait pas oublier les autres, et ce que je devais à mon peuple. De même que c'était une chance dont il fallait profiter afin d'aider les autres...
Je souria en entendant le récit de son épopée à travers le palais, et tout ça uniquement pour me voir...Qu'avais je bien pu lui faire ? Celà, je n'en savais rien, mais je me souvenais parfaitement de mes petites épopées solitaires pour fuir la tyranie de la gouvernante...C'était une belle époque, pas encore tachée par quelques erreurs...


- Oui, j'ai toujours aimé faire ce que je voulais, ne pas obéïr quand il fallait, à vrai dire je les faisais tourner en bourrique ! Et l'amour des écuries m'a permis d'avoir une relation...assez exceptionnelle avec mon étalon...

Je parlais plus pour moi même à vrai dire en disant cela. Petite, je n'étais pas du tout à cheval sur le tralali qu'exigeait la cour, mais devenue grande, et prenant donc conscience de ce que cela représentait, je m'étais soigneusement appliquée, et je devais bien avouer que j'y prenais un certain goût. Mais, effectivement, trouvant mon prénom tout de même plus joli que le mot princesse, je préfèrais que ce soit par mon prénom qu'on m'appelle. Enfin, uniquement pour les gens à qui je l'autorisait bien entendu...Or, Olórin avait ce choix.

- Permettez moi d'insister auprès de vous pour abandonner ce mot factice. Mon seul prénom me suffit amplement, et lui au moins est rempli de vie...

Je m'inclina légèrement en disant celà, me mettant d'une certaine façon un peu plus à nue...De même que je m'étonnais de mon comportement, moi qui n'avais jamais agis comme cela. Je voulais tant lui faire connaitre le bonheur de vivre, lui enlever cette tristesse en lui...ou tout du moins lui redonner goût à la vie, sans qu'il ne jette son histoire passée et ses sentiments...C'est alors qu'il commença à me raconter une partie de son comportement. S'il savait qu'il n'avait pas besoin de se justifier ! J'écouta avec attention, prenant conscience que sa vie n'était vraiment pas une partie de palisir...Je lui souris alors, un peu comme un sourire maternel, tout en lui répondant :

- Ne portez pas une faute dont vous n'êtes pas coupable...Ne vous punissez pas pour un accident...Allez de l'avant, pour votre frère et votre soeur...Lorsqu'ils vous ont demandé de vivre, c'était de vivre vraiment, de célébrer cette chance qui vous a été offerte, de ne pas ressembler à un fantôme errant sur les chemins obscurs de son esprit...

Je regarda le soleil assez haut dans le ciel, et souriant tout en tendant mon bras vers celui ci je continua :

- Regardez ce soleil, c'est le roi des astres. C'est lui qui nous permet de nous nourrir, c'est lui qui nous permet de vivre. Sans soleil, nous n'aurions pas cette facultée d'être joyeux. Je célèbre chaque jour cet astre, et je le remercie pour l'envie de vivre qu'il me donne. Ouvrez votre coeur, ouvrez votre esprit, laissez vous pénétrez par sa force, laissez vous pénétrer par sa vie...Faites jaillir ce que vous avez sur le coeur, exprimez vous, délivrez vous...

Je m'emballais, je le savais. Mais c'était plus fort que moi, c'était en moi et cela ne cherchait qu'à sortir. Il n'avait pas pris ma main, mais cela ne me dérangeait aucunement. Après tout, j'étais la première à ne pas accepter ce genre de gestes... La aussi il s'excusa, chose qu'il n'avait pas besoin de faire étant donné que je n'étais en aucune façon véxée de son comportement. J'accueillis avec joie son accord pour la cité, et je lui dis donc :

- Cette main, un jour vous trouverez la force de la prendre. Un jour vous vous sentirez digne, après avoir réalisé votre destinée. En attendant, venez vous perdre dans l'euphorie de Célandir, et gouter à sa saveur comme je le fait.

Tout en disant celà, je commença à marcher, lentement, comme à mon arrivée, ressentant les désirs de la terre par mes pieds nus, effleurant du bout des doigts les têtes des herbes s'agitant follement au vent. Je continua alors presque en chuchottant :

- Mais avant de rentrer dans Célandir, laissez vous bercer par le chuchottement des herbes folles, laissez vous imprégner par le parfum de cette plaine, faites connaissance avec une partie chère à Célandir...

Il était sans doute aussi fugace que le vent..mais je voulais au moins lui apprendre à se poser l'espace d'un instant...
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Olórin Galathil
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptyLun 14 Mai - 0:06

Olórin écoutait chacun des propos de la jeune femme avec la plus grande attention. Elle le déstabilisait clairement par ses mots mais aussi par la douceur qu’elle dégageait. Devant elle, il se sentait quelque peu désarmé, ce qui le conduisait à se découvrir. Toutefois, elle aussi semble se mettre à nu sans le vouloir. Ainsi, elle avoua qu’elle avait des rêves avant de parler d’apparences trompeuses. Elle lui posait une question à laquelle il allait répondre de manière personnelle.

- « Et qu’est-ce qui se cache derrière votre apparence ? Une femme acceptant d’engager la conversation avec un inconnu. Une femme qui s’attache à ce que ressentent les autres et qui me laisse penser qu’elle dispose d’une forme d’empathie. Une personne qui parvient à me désarmer quelque peu sans recourir à aucun artifice et sans que je puisse ni ne veuille y changer quelque chose. » lui avoua t-il en la regardant tout d’abord puis en baissant les yeux.

Puis, quant elle lui donna son avis concernant son état d’esprit, il ne lui répondit pas, faute de pouvoir trouver les mots. En tout cas, il avait compris que sa mélodie l’avait particulièrement touché mais il ignorait pourquoi à ce point. La musique avait-elle révélée quelque chose en elle ou une attirance vers lui, comme cette empathie qu’il semblait voir en elle ? Il l’ignorait encore.
Reparler de leur enfance fut quelque chose qui lui plut particulièrement et il aimait l’entendre raconter cette époque qu’ils avaient en commun. En l’écoutant, il repensa au moment où il l’avait vu et comprit ainsi pourquoi elle se trouvait dans l’écurie à ce moment-là. Ceci le fit sourire car il commençait à entrevoir la façon dont elle vivait son rôle en tant que princesse, ce titre qu’elle semblait ne pas aimer. D’ailleurs, elle insistait pour qu’il l’appelle par son prénom et il décida de l’accepter pour lui témoigner son respect mais aussi car elle disposait d’argument aussi poétiques que sincères.


- « C’est vrai que votre prénom est plein de vie tout comme vous d’ailleurs. En tout cas, je ne sais pas si j’y parviendrai rapidement mais je ferai en sorte de vous appeler par votre prénom puisque vous semblez m’en faire le privilège. »

Puis, malgré toute la sincérité et la bonne volonté qu’elle démontra ensuite, ces mots n’allaient pas pouvoir le faire changer d’avis. En effet, même si elle pouvait entrevoir cette haine qu’il avait contre lui-même, elle ignorait tout de son histoire et ne pouvait encore rompre sa forteresse. Il allait donc la lui divulguer partiellement et repenser à sa faiblesse lui fit serrer son poing droit qu’il frappa de toutes ses forces contre le tronc d’un arbre à proximité.

- « Vous ignorez ce qu'il s’est passé il y a plus de sept ans. Vous n’étiez pas là quand ma faiblesse a coûté la vie à ceux qui fuyaient ma cité qui sombrait sous l’océan. Si mon frère et ma sœur avaient survécu, ils auraient pu sauver tout le monde mais non, il a fallut que ce soit moi qui vive et ma faiblesse a trahi leur confiance. » lui dit-il tandis que du sang s’écoulait de son poing et quelques furtives larmes le long de son visage.

Comment allait-elle réagir ? Et que pouvait-il répondre à son invitation à vivre, lui qui ne comprenait pas ce que son frère et sa sœur attendaient aujourd’hui de lui.

- « Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis encore de ce monde aujourd’hui et je cherche encore le sens des paroles de mon frère et de ma sœur, eux qui sont à l’origine de mon périple à travers le monde depuis plus de sept ans. Que suis-je sensé voir ? Que dois-je attendre ? Le vent m’oriente mais ne m’apporte pas de réponses. » dit-il avec une certaine fatigue.

Sans rien ajouter, il continua à écouter les mots de la princesse. Il écouta sa joie de vivre et son amour pour ses terres. Cette fougue était communicative, même pour quelqu’un comme lui et il avait envie de la saisir malgré tout. Il s’assit alors dans l’herbe, posa son regard sur Eäródia et lui sourit doucement .

- « Vous avez raison concernant cette plaine mais pour moi, sa beauté vient également d’ailleurs. Elle vient de celle qui l’aime, de celle qui se tient devant moi, de cette petite fille que j'ai connu, devenue femme aujourd’hui et qui exerce toujours la même fascination sur moi sans que je puisse l’expliquer. » dit-il en prenant une petite fleur dont les pétales volatiles s’envolèrent sous son souffle qu’il dirigea vers la princesse.

Souhaiterait-elle prolonger l’entrevue dans cette plaine ? Il l’ignorait et lui laissait désormais le choix de s’attarder encore un peu dans ce lieu ou de le mener vers cette cité qu’il allait retrouver après plus de quatorze ans de séparation.
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptyLun 14 Mai - 1:09

Je ne parvins pas à cacher le rouge qui me montait au joues, rougeur causée par les compliments ici et là du jeune ocariniste. A vrai dire, même si ce n'était pas les premiers, c'était dans tous les cas les plus poétiques, les plus sinçères et les plus beaux que l'on ne m'avait jamais dit. Et comme à chaque fois, je me faisais remarquer par une certaine pudeur caractéristique de ce genre de choses. Pourtant, moi si fière, moi si bravade, je devrais trouver à répondre...Ce que d'habitude je faisais, ne me laissant absolument pas faire mais aujourd'hui, c'était différent...Que pouvais je répondre à quelque chose d'aussi pur ? Rien...pour l'instant. Oui une chose était sûre, j'aimais prendre mon temps, et chaque décision était murement réfléchie, ainsi, j'étais sûre de prendre la meilleure décision possible.
Sa question m'obligeait à réfléchir d'avantage, à me fouiller à chaque fois plus profondément...Je commença à répondre, sans vraiemnt réfléchir, au gré de ce qui venait :


- Une femme...je suis encore très jeune parmi les elfes...tout comme vous d'ailleurs...

C'était tellement intimidant que de se faire appeler une femme ! Je considérais ma soeur comme une femme, elle qui était si posée, si idéale...si parfaite depuis toujours...Mais moi...je me considérais plus comme une gamine avide de nouvelles choses...Enfin une gamine...ptêtre pas non plus, disons, une jeune fille...C'était si compliqué ce genre de choses...

- Je suis assez étonnée de mon comportement aujourd'hui...Je n'ai jamais été comme ça...D'habitude, je suis plutôt...arrogante je crois, et très futile...A croire que vous m'avez transformé en une autre !

J'osa un petit rire, mais qui ne dura que quelques secondes. Une de ses paroles me firent réfléchir...J'avais, et ce depuis longtemps, remarqué que souvent, les gens qui me rencontraient ne m'oubliaient pas...à croire que je les envoutais. Oh bien sûr, parfois c'était dans un sens négatif, et nombreux était ceux que je détestais, et dont c'était réciproque. Mais la plupart du temps, c'était plutôt positif. Je ne savais pourquoi j'étais comme cela, et comme il le disait si bien, j'avais une sorte d'empathie, ou bien une telle force de caractère que cela ne laissait personne indifférent. Je refusais de prendre en considération mon éventuelle "beauté" puisque pour moi celle-ci était entièrement intérieure, le physique n'étant là que pour couvrir une âme autrement nue.
Je préfèra m'excuser, tout en baissant moi aussi les yeux sur quelques feuilles trainant au sol :


- Je suis navrée de vous désarmer, et vous emmener dans vos derniers retranchements...Ce n'est pas volontaire, je vous prie de le croire.

Et relevant la tête, j'effleura de mes doigts mon fourreau, ce qui me poussa à dire :

- Voyez, vous me trouvez peut être douce, mais je peux vous garantir que je sais être d'une cruauté digne d'un elfe noir...Cette épée...a fait couler beaucoup de sang...

Je releva les yeux, essayant d'éviter de repenser à la scène de la plaine. C'était le passé, et je ne pouvais le changer, jsute tenter d'améliorer le futur...qui s'annonçait bien sombre...
Je le vis sourire, et je compris que c'était du à l'évocation de notre enfance, bien que différente et en même temps si similaire...Il est vrai que je ne parlais de celà non plus avec personne, et je me rendais compte que c'était très agréable que de raconter les petites anecdotes de bêtises enfantines. Cela laissait entrevoir un sentiment de paix dans les coeurs, chose bien rare de nos jours. Je lui souris, laissant donc transparaitre un subtil remerciement lorsqu'il accepta le fait de m'appeler par mon nom.


- Prenez le temps que vous voulez...Après tout, les elfes disposent d'une très longue vie, alors, ne nous précipitons pas...Nous sommes si jeunes...

Mes yeux restaient plongés dans un vague empreint de couleur et de lumière, agrémenté d'un soupçon de rêverie, et d'une compagnie bien agréable. Mais je sortis bien vite de ma plénitude en voyant la scène suivante se dérouler sous mes yeux. Je ne bougea pas, comprenant son ressentiment, du moins essayant, et sachant pertinament qu'il fallait qu'il se libère, d'une manière ou d'une autre. Cela ne pouvait que lui faire du bien, même s'il ne le réaliserait que bien plus tard...
Je décida tout de même de prendre la parole d'une voix très calme et la plus douce possible, afin d'apaiser quelque peu son esprit tourmenté :


- En effet je n'étais pas là. Non je ne peux pas comprendre, mais en revanche, je suis certaine que votre fratrie ne souhaiterait pas vous voir comme cela aujourd'hui. Lors d'évènements grâves, les parents sont en général prets à donner leur vie pour leurs enfants, et les ainés font de même pour les cadets...
Cependant, je suis navrée de vous avoir froissé, et je peux retirer mes quelques mots si vous le souhaitez.


En y songeant bien, je savais que dans un cas d'urgence, je serais prète à mourrir pour ma soeur, ma mère, et même mon peuple. Mais je serais surtout prète à mourrir pour ma liberté...et la liberté des autres, que ce soit mentale ou physique.
Je m'approcha de lui, et puisqu'il était de dos en face de l'arbre, je me contenta de poser une main sur son épaule, à nouveau. Je parla alors toujours de la même voix, mais empreinte d'une certaine tristesse...ou nostalgie :


- Le vent vous apportera un idéal, que vous souhaiterez ou non défendre. Le tout est de savoir attendre...et prendre son mal en patience. J'imagine que ça doit être dur, mais ne refoulez pas les expériences et les rencontres que vous effectuez durant tout ce temps, car peut être un jour vous seront-elles utiles...Un jour, vous trouverez...votre destinée...comme nous tous sur cette terre, quelque soit notre race, quelque soit notre rang, quelque soit notre fond. Apprenez à faire confiance à la vie...même si ce n'est pas évident...Faites moi au moins confiance...

Il s'assit et sourit...J'eus un petit sourire triste lorsqu'il évoqua cette plaine. Au moins, il comprenait déjà la magie de cette endroit...

- Celle qui l'aime n'est pas forcément...innocente envers cette plaine...et envers d'autres gens...Je ne suis pas imaculée...Je suis tachée...à jamais...

Avec un nouveau petit sourire, j'accueillis dans ma main les quelques pétales qui voletaient dans ma direction. Aussi volatile que ces pétales, était sans doute la sensation de bonheur et de joie...
ilétait temps de se mettre en route vers la citée, si nous voulions arriver avant la nuit. Alors, m'éloignant de quelques pas, je siffla longuement, d'une même sonorité. Puis, me retournant et l'invitant à me suivre, je me dirigea vers la lisière de la fo^ret, m'apprétant donc à le diriger vers la citée. Bien entendu, quelques minutes plus tard, un grondement se fit entendre, et un nuage de poussière apparut au loin. Très vite i lse rapprocha, et c'est avec un sourire que j'accueillis MaO Boy, mon fidèle ami. Il était sans harnachement, et je décida de ne point lui remettre, puisque je rentrerais à pied, accompagnée d'Olórin. Me tournant vers celui ci, je lui présenta donc mon compagnon de toujours :


- Voici MaO Boy, fier étalon Paint horse, venant de lointaines plaines sauvages, et seul représentant de sa race sur Evalaness. Caractéristique de sa race, sa robe pie bai comme vous pouvez le constater. Il est vraiment...magnifique, et m'est fidèle jusqu'à la mort...

Flattant l'encolure de celui-ci, MaO approcha lentement ses naseaux fins et soyeux tachés de blanc vers le jeune homme. Il était intrigué, mais rassuré, de part ma présence sereine avec cet inconnu pour lui. Ayant fini son examen, il prit les devants, et pénétra dans la forêt, suivi bin entendu par nous, laissant donc la chaleur de la plaine pour nous enfermer dans la végétation obscure et dense de la forêt de Célandir.


Suite dans la citée de Célandir, j'ai fait le post, post donc à vérouiller je pense, sauf avis contraire d'Olorin. En tout cas, bravo, c'est vraiment...super ^^
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Olórin Galathil
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptyJeu 17 Mai - 19:03

Vu que j'ai répondu dans la citée de Célandir on peut effectivement verrouiller le topic Wink
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] EmptyMer 30 Mai - 22:24

[ Je verouille ^^ ]
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MessageSujet: Re: une route vers le passé [PV Eärodia]   une route vers le passé [PV Eärodia] Empty

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