Edition du 1er Mars 2008 : Elle n'a jamais hurlé avec les loups !
Supercherie !
Son livre s'est vendu à des millions d'exemplaires, le film sur son aventure attire les foules, mais Misha Defonseca a tout inventé : sa vie avec les loups et ses parents juifs.
L'histoire de la petite juive traversant l'Europe en guerre pour retrouver ses parents déportés était fausse. Comme était fausse sa cohabitation avec les loups, qui lui auraient permis de survivre en plein hiver, dans les forêts de Pologne et d'Ukraine. Le récit de sa vie, "Survivre avec les loups", a ému des millions de lecteurs. Le film du même nom a été porté à l'écran récemment. Mais Misha Defonseca, de son vrai nom Monique De Wael, avait tout inventé. Elle l'a avoué jeudi au quotiden de Bruxelles "Le Soir", qui enquêtait sur elle depuis dix jours. Elle n'était pas juive mais catholique, et ses parents n'ont pas été déportés parce qu'ils étaient juifs, mais résistants.
"Mes parents ont été arrêtés quand j'avais quatre ans. (...) A part mon grand - père, j'ai détesté ceux qui m'avaient accueillie. Ils me traitaient mal. Je me sentais autre", dit - elle dans ses aveux, remis hier au quotidien belge. Elle s'est alors réfugiée dans un monde imaginaire, s'appropriant une identité juive et une belle histoire d'amitié avec les loups. Lorsque les premières rumeurs ont couru, elle a persisté dans le mensonge. Pour ses amis, le procès qui l'opposait à son éditeur américain, finalement condamné à lui payer 22 milions de dollars de droits d'auteur, expliquait la multiplication des critiques. Mais "Le Soir" a voulu en avoir le coeur net. Et il a retrouvé son certificat de baptême, ses carnets d'école et même une cousine à la mémoire vive. confrontée aux faits, la petite fille aux loups a reconnu la vérité. Son éditeur français, Bernard Fixot, qui l'avait publiée en 1995 chez Laffont, se dit "effondré". De nombreux lecteurs disent leur tristesse sur les blogs. Mais d'autres s'en moquent. Comme Sophie Mondet, institutrice d'Orp - Jauche, en Belgique, qui a reçu Misha Defonseca en décembre dernier. "Quand elle est partie, témoigne l'institutrice au journalilste du "Soir", nous nous sommes sentis transformés. Elle nous a montré une force terrible, une grande richesse de coeur. Les enfants étaient réellement impressionnés ! Elle nous a enseigné qu'il fallait croire en ses rêves et aller jusqu'au bout pour les réaliser." Pour elle, peu importe que Mischa s'appelle en réalité Monique, "tout n'est sûrement pas faux. J'ai envie d'y croire." Car la vraie passion de l'instutrice, et de tant de lecteurs, ce sont les loups. Sophie Mondet a consacré son mémoire de fin d'études à la "dédramatisation du loup à l'école maternelle". Et ce qu'elle retient de sa rencontre avec la vieille dame mythomane est sa profession de foi : "Chez les loups, on rencontre un respect qui n'existe pas chez les hommes..." Misha Defonseca, en réalité Monique De Wael, n'est pas la petite fille juive de huit ans, partie à pied à travers une Europe en guerre pour retrouver ses parents, aux mains de la Gestapo, et qui réussit à survivre, grâce à une meute de loups.
J'avoue être choqué, si ont veux...J'ai lu son livre et j'étais très émue de ce qu'elle avait endurée...Et maintenant, ça. Où va le monde on ce le demande !
Sam 24 Nov - 15:23
