[hj : tu ne pourras y répondre que lorsque Galyndra t'auras transmis mon message en RP. Si je poste si rapidement, c'est parce je ne suis pas sûr d'avoir du temps plus tard pour faire un beau poste.]
Le voile sombre et caressant de la nuit tombait progressivement sur la contrée sauvage où se trouvait Nimude. La sirène remontait depuis plusieurs jours le fleuve Néril, voulant rejoindre le méandre du fleuve le plus proche de la capitale des Elfes, la citée de Celándir. Elle avait nagé sans relâche, ne s'arrêtant que pour se reposer et se restaurer. Depuis un jour ou deux, une famille de loutre l'accompagnait et Nimude jouait à égaler leur grâce et leur habilité. Elle avait décidé de voyager léger. Aussi trainait-elle dans son sillage une sorte de filet verdâtre qui renvermait les quelques objets nécessaires à sa survie, rien de bien encombrant.
Ce soir-là était doublement particulier. D'abord, elle était arrivée à destination et n'avait donc plus qu'à attendre la princesse Elfe. Ensuite, ce soir, c'était la pleine lune, elle aurait des jambes et pourrait se déplacer sur la terre ferme. Une expérience qu'elle attendait avec autant d'impatience que d'apréhension. En effet, la sirène répugnait à quitter l'eau, son élément naturel. Bientôt, la lune apparue et Nimude rejoint la berge en silence, se préparant à la transformation. Elle survint avec rapidité et soudaineté. Lorsqu'elle fut achevée, Nimude caressa avec étonnement ses deux jambes. Membres étranges et disgracieux qui avait remplacés son élégante queue de poisson aux écailles vertes.
Elle hissa jusqu'à elle son filet qui était fait d'algues tressées et l'ouvrit. Elle en retira une jupe bien singulière. Elle était très longue, atteignant le sol faîte de grosse maille d'algue dont les trous étaient comblés par des écailles de tortue. La Reine portait aussi une brassière fabriquée de la même manière que la jupe, laissant son ventre visible. Des manches d'un voilage blanc, longue, retombaient avec élégance sur ses bras. Elle ne portait aucun bijou pour mieux mettre en valeur la germe de nacre qui ornait son front, seul signe de son rang. Enfin, elle passa une ceinture où pendait un couteau de pierre (en effet, le métal rouillait en mer). Ainsi prête, elle dissimula son filet et fit quelques pas hésitant vers la forêt. C'était un nouveau monde qu'elle découvrait. La sirène ne voulait pas s'éloigner du fleuve, mais voulait attendre la princesse sur ses terres.